Accro... aux branches

Selon Larousse, l'accrobranche est un nom masculin signifiant Activité sportive itinérante pratiquée en forêt et combinant le grimper et le déplacement d'arbre en arbre en suivant un parcours sécurisé démontable (cordes, plates-formes, etc.)

Tout est dit, excepté que c'est une activité de plein air qui a le vent en poupe et que les enfants adorent. Qui les rendent accros... aux branches... Et qui coûte généralement un bras, ce qui rend le grimper et le déplacement compliqué dès lors que l'on a laissé son bras à la caisse de l'entrée.

La pratique de l'accrobranches est soumise à une législation rigoureuse du fait de la dangerosité potentielle de la balade. Il y a des conditions de taille, d'âge (souvent 6 ans pour les premiers vrais parcours) et on est soumis à un briefing sur la manière d'utiliser les harnais de sécurité, les mousquetons et tyroliennes

que l'on accroche à une ligne de vie.

Cette dernière, comme son nom l'indique, nous garde en vie à la suite d'une éventuelle chute. Généralement, dès l'entrée sur le parcours, vous enclenchez une sorte de crochet sur cette ligne de vie (un câble métallique) et il est absolument impossible de s'en décrocher avant la fin du parcours. Tant mieux, c'est la première et la plus important de sauvegardes.

En revanche, une personne qui n'est plus capable de terminer un parcours peut être décrochée par un responsable du site, l'ouverture de la ligne de vie étant possible, lorsque vous êtes sur une plateforme. Ceci pour l'avoir vu faire pour une enfant tétanisée, qui ne pouvait plus avancer.

Et donc, nous avons essayé l'accrobranches avec P'tit Loulou qui a adoré. Que dis-je ? Qui a KIFFé GRAVE, PARCE QUE C'EST GAVé BIEN et qu'il y serait bien resté toute la journée s'il n'y avait eu les chips du pique-nique roboratif qui l'attendait.

Les circuits sont codés, souvent par des couleurs, comme les pistes de ski. Et après les explications de l'animateur, nous avons, lui et moi, fièrement entamé le vert, qui culminait à plusieurs mètres de haut et se terminait par une tyrolienne de 50 m de long.

Le courageux enfant s'est élancé à ma suite car être devant me permettait de vérifier qu'il avait bien accroché son mousqueton ou sa tyrolienne. Ravi et heureux tellement c'était rigolo. J'avoue que je rigolais un peu moins, en réalisant contrairement à lui, que j'étais dans le vide à essayer de tenir sur un filin de métal.

Et voilà que vous partez en arrière, puis en avant, les pieds sur un câble, les mains cramponnées à un autre. Impossible de se stabiliser et du coup très compliqué d'avancer. En plus, si vous avez ne serait-ce qu'une bague ou une alliance, celle-ci vous cisaille les doigts sur ledit câble. A retirer de préférence avant l'aventure...

C'est à ce moment-là que vous prenez conscience qu'en fait, même le parcours vert vous donne la frousse et que votre condition physique est catastrophique ! La bonne nouvelle c'est que vous progressez doucement au fil du circuit et que vous vous améliorez.

Quant aux tyroliennes, j'ai adoré tout comme P'tit Loulou

car il suffit de s'asseoir dans le vide et de se laisser glisser. Reposant et amusant. Sauf l'arrivée sur les plateformes qui est parfois brutale (vive les gros coussins d'amorti) lorsque vous manquez d'habitude. Ce n'est pas très glamour de s'écraser littéralement contre le tronc telle une crêpe, avec la délicatesse d'un mammouth lancé à vive allure !

Quoi qu'il en soit, l'activité est sympathique mais mérite un peu d'entraînement. Mais pour avoir aperçu des parcours estampillés "noir", je pense que je ne suis pas prête de les tenter, du moins tant que je ne serai pas capable de réussir la course "Iron Man". C'était-à-dire pas dans cette vie !

PS : Non, ne rêvez pas, ce n'est pas moi sur la première photo...